L’observation minutieuse d’une chaussure permet d’en apprécier la qualité. Si vous le voulez bien, je vous présente ci-après les points déterminants à retenir durant cet exercice.
Le grain du cuir, coutures, et renforts
Un cuir de qualité présente naturellement un grain régulier. Le meilleur cuir est le « box-calf », obtenu à partir d’un cuir de veau.
Considérez les coutures : avec 5 points par centimètres, régulières et élégantes, elles sont de qualité.
Observez également les renforts, caractérisés par l’insertion d’une pièce de cuir ou de nylon entre le cuir extérieur et intérieur. Ces renforts se situent sur le haut de la tige et le contrefort. A ce niveau, relevez la double couture arrière. Pour les chaussures à lacets, les œillets métalliques de protection sont invisibles de l’extérieur.
La première de montage, la semelle le talon
La première de montage, là où se pose le pied dans la chaussure, doit être en cuir lisse. En y passant la main, si vous constatez un aspect rugueux, c’est que la première est faite en croûte de cuir.
Une chaussure de qualité s’apprécie par sa semelle. Quand on la tord elle ne se fripe pas. De plus, elle est dense. Pour obtenir ce résultat, il faut que le cuir ait été tanné pendant 12 à 18 mois.
Le talon de qualité est réalisé dans un cuir prélevé sur le dos de l’animal (le croupon). Il est biseauté. L’arrière et l’avant du talon comportent une différence de hauteur d’environ 3 mm. Ce dispositif crée une inclinaison (cambrure) favorable au prolongement de la semelle avec le talon.
Je termine en précisant qu’avec le temps, une chaussure de qualité deviendra encore plus confortable. Pour cela, il faut l’entretenir régulièrement et aussi, ne pas la porter deux jours de suite.