Lorsque vous trouvez enfin une chaussure qui vous sied, vous avez envie d’en profiter le plus longtemps possible. Mais avec les aléas de la météo et l’usure du quotidien, leur durée de vie est souvent mise à rude épreuve. Gros plan sur quelques gestes simples pour préserver vos chaussures.
L’importance de l’entretien régulier de vos chaussures
La saleté, la poussière et les produits chimiques que vous ramassez en marchant abiment les chaussures. Sur du cuir, par exemple, ces agressions dégradent le collagène qui donne au matériau sa souplesse et sa résistance. Les fibres se durcissent, puis finissent par craquer aux points de pliure. Un nettoyage régulier n’a donc rien d’un simple geste d’entretien. Il protège la composition des cuirs, notamment le collagène qui leur donne leur élasticité. Ce réseau de fibres, lorsqu’il s’assèche ou s’encrasse, devient cassant. Dans le cas des chaussures synthétiques, le phénomène diffère. Les composants pétrochimiques se rigidifient sous l’effet des micro-résidus de sel et de poussière. Cette évolution modifie la forme du soulier et compromet son maintien. En plus de l’aspect esthétique, les chaussures mal entretenues affectent votre hygiène. Prenez le cas des baskets en matériaux synthétiques. Ils sont peu respirants, ce qui crée un environnement favorable aux champignons. Cette situation peut causer des mycoses.
Choisissez des lacets adaptés pour prolonger leur durée de vie
On oublie souvent que ces cordons font partie intégrante de la chaussure. Beaucoup les considèrent comme de simples éléments décoratifs ou fonctionnels qu’on remplace machinalement quand ils cassent. Pourtant, des lacets inadaptés créent des tensions excessives sur les œillets et déforment progressivement la tige de la chaussure. La structure se relâche, le maintien du pied se dégrade, et vous perdez le confort qui vous avait séduit au départ.
Sélectionnez donc la bonne longueur de lacet dès le début. Lorsqu’ils sont trop courts, ils vous forcent à tirer fort pour les nouer, ce qui cisaille le tissu autour des œillets. Dans le même temps, une longueur excessive traîne par terre, s’use rapidement au contact du sol et risque même de faire trébucher. Rendez-vous sur des sites comme https://www.laceter.com où vous découvrirez tous les conseils à suivre pour éviter ce type de désagréments.
Préférez la qualité plutôt que des versions bon marché qui s’effilochent en quelques semaines. Les cordons ronds glissent moins dans les œillets que les plats, ce qui réduit la friction et préserve le métal. Pour des chaussures de ville en cuir, optez pour des lacets cirés qui gardent leur tenue. Sur des chaussures de randonnée, privilégiez le polyester, car ce dernier est résistant à l’eau.
Pourquoi alterner entre plusieurs paires de chaussures ?
Changer de chaussures est aussi un bon moyen d’entretenir ses chaussures au quotidien. Quand vous nettoyez trop souvent la même paire, vous finissez par altérer ses finitions et par fragiliser ses coutures. Le cuir, en particulier, n’apprécie pas les manipulations répétées. Il a besoin de temps pour évacuer l’humidité absorbée au contact du pied et pour retrouver sa forme initiale. En le portant trop souvent, il se déforme, se détend et perd peu à peu sa tenue.
Ce conseil n’est pas une incitation au consumérisme. Trois paires suffisent largement pour couvrir vos besoins quotidiens sans encombrer votre placard. Une paire pour le travail, une autre plus habillée pour les occasions formelles, et une chaussure pour le sport ou les activités extérieures. Cette rotation allège votre budget sur le long terme. Elle repousse le moment où vous devrez racheter des chaussures, car chaque paire subit moins de sollicitations. Au lieu de remplacer une seule paire usée tous les six mois, vous conservez trois paires fonctionnelles pendant deux ans.
Soulignons aussi que varier les types de semelles soulage vos articulations et prévient les déformations progressives du pied. Porter quotidiennement des chaussures plates sollicite différemment vos chevilles et vos genoux que des modèles avec un léger talon compensé. En alternant ces hauteurs, vous évitez de sursolliciter toujours les mêmes tendons et ligaments. Cette variation est bénéfique si vous marchez beaucoup au travail ou en ville.
Les bons gestes de rangement à adopter au quotidien
La manière dont vous entreposez vos souliers après usage détermine en grande partie leur espérance de vie. Force est de constater que bon nombre d’entre nous les abandonnent pêle-mêle dans l’entrée ou les entassent négligemment au fond d’une armoire. Or, cette désinvolture engendre des déformations irréversibles : les tiges s’affaissent, les contreforts s’aplatissent et des pliures indélébiles apparaissent.
Quand vient le moment de vous déchausser, gardez-vous bien de forcer sur l’arrière. Ce réflexe malmène le contrefort (l’armature qui assure le maintien du talon). Une fois affaissé, il ne retrouvera jamais sa rigidité d’origine et votre soulier perdra définitivement sa tenue. Mieux vaut donc prendre son temps. Défaites complètement les lacets ou, mieux encore, servez-vous d’un chausse-pied.
Entreposez vos paires dans un lieu frais et ventilé, à bonne distance des radiateurs et autres sources de chaleur. Les embauchoirs en cèdre s’avèrent particulièrement judicieux. Non seulement ils préservent la cambrure d’origine en absorbant l’humidité résiduelle, mais le bois de cèdre possède qui plus est des vertus antiseptiques qui éliminent les effluves désagréables.
S’agissant des bottes montantes, glissez-y des rouleaux de papier kraft ou des tiges de maintien prévues à cet effet. Cette précaution toute simple prévient l’apparition de ces vilaines cassures horizontales qui finissent par fragiliser le cuir à hauteur du mollet.
Les solutions naturelles pour entretenir vos chaussures
Vous n’avez pas besoin de produits chimiques sophistiqués pour nettoyer vos chaussures. Une solution de vinaigre blanc coupé d’eau tiède fait des merveilles contre les auréoles salines et les traînées blanchâtres qui ternissent le cuir. Il vous suffit de tamponner délicatement avec un linge imbibé de ce mélange, puis de passer un textile propre légèrement humidifié. Le séchage doit se faire à température ambiante, loin de toute source de chaleur qui pourrait compromettre la souplesse du matériau.
Le savon de Marseille constitue l’allié idéal des espadrilles et autres modèles en toile. Brossez en douceur avec une brosse aux poils tendres préalablement trempée dans de l’eau savonneuse, puis ôtez les résidus avec de l’eau claire. Pendant que vos souliers sèchent, bourrez-les de feuilles de papier journal. Ce vieux truc de grand-mère permet de pomper l’excédent d’eau et de conserver la forme originelle.
Pour ce qui est de nourrir le cuir en profondeur, l’huile de coco et la cire d’abeille surpassent bien des produits du commerce. Étalez-en une couche mince, patientez une demi-heure le temps que le produit pénètre les fibres, puis faites briller avec un tissu de coton. Ces substances naturelles redonnent de la souplesse au matériau sans pour autant l’engorger d’un film gras qui ne ferait qu’attirer les poussières.